TEST DE LA LISEUSE KOBO GLO
Nota 08/10/2012 : Il semble qu’il y ait des problèmes avec les cartes SD. En attendant qu’une nouveau firmware règle rapidement ce souci, il est conseillé de n’utiliser que la mémoire interne, ce qui ne devait pas poser de problèmes, puisqu’elle fait quand même 1,2 Go…
Le 8 octobre 2012
Commençons par la fin, par la conclusion : j’ai acheté à la FNAC (unique distributeur pour la France) le Kobo glo vendredi, et, aujourd’hui lundi, je suis tellement enthousiasmé que je rédige ce petit article (ce que je n’avais pas l’intention de faire, lors de l’achat) pour vous donner mon sentiment sur l’engin… : c’est le meilleur engin de lecture que j’ai utilisé jusqu’à ce jour (et je ne lis que des ebooks depuis juin 2003…) ; j’expliquerai plus bas la raison de cette envolée lyrique, qui ne signifie pas que la Kobo glo est parfaite, mais je peux déjà dire que le nouvel éclairage latéral (ou frontal ?) qui l’équipe m’apparaît comme une révolution majeure dans le domaine des liseuses encre électronique.
Ne comptez pas trouver des vidéos ou photos de la Kobo glo dans cet article, il suffit d’utiliser Google pour en trouver des dizaines…
Concernant l’aspect matériel, contentons-nous de dire que la qualité a l’air très correcte, que cette petite liseuse est jolie, agréable au toucher, facile à tenir en mains et surtout que sa taille est, à mon avis, la plus petite possible pour un écran 6 pouces, ce qui permet de la glisser facilement dans la poche intérieur de son blouson, par exemple (et ce d’autant plus qu’elle est légère). Cela dit, il vous suffit de passer dans une FNAC pour vous rendre compte.
Elle est entièrement tactile, pas de bouton pour changer les pages : bon, il faut bien 30mn… pour s’y habituer, si vous avez déjà une liseuse avec boutons pour le changement de page.
De manière générale, l’ergonomie est très bonne, tout est simple, il faut 5mn pour savoir s’en servir parfaitement. Voici d’ailleurs le manuel, cela vous en dira plus qu’un long discours (oui, il est très court, mais il n’en faut pas plus pour savoir la faire fonctionner).
Je n’aborderai pas des questions telles que l’autonomie, car j’ai trop peu de recul pour pouvoir juger, et j’estime que c’est un point secondaire pour une liseuse. Vous trouverez sur le site Kobo ou le site FNAC les chiffres officiels. Les moins bonnes liseuses tiennent une semaine, les meilleures tiennent un mois : franchement, cela m’importe peu, elles sont toutes assez autonomes pour mon usage, et j’ai toujours un chargeur micro-usb avec moi quand je pars en voyage…
Venons-en maintenant à l’essentiel :
Il y a d’autres choses importantes dans un dispositif de lecture, telles que la bibliothèque qui gère vos ebooks, mais il y a une seule chose essentielle : le ressenti (toujours subjectif) de lecture (car on passe 5-10 mn maxi à manipuler sa bibliothèque pour choisir un livre, et ensuite des heures à le lire…). La lecture est-elle agréable ? La lecture prolongée (plusieurs heures dans une journée) est-elle fatigante ? La lecture est-elle paramétrable pour s’adapter aux goûts de chacun ? Les réponses sont : oui – non – oui.
Au-delà de ces réponses qui sont des affirmations que vous n’êtes pas obligés de croire, voyons ce qui la différencie d’autres liseuses, en particulier de 2 liseuses que j’ai utilisées pendant des mois, la Pocketbook 602 et le Nook touch :
Et la lumière fut…
1. L’écran, même éteint, est déjà parmi les plus « blancs » que j’ai testés. Mais, même ainsi, lorsque vous êtes dans un environnement moins éclairé que le grand jour (dans le métro par exemple), l’écran d’une liseuse devient gris, le contraste diminue, et la lecture devient plus fatigante. Et c’est là que la Glo dégaine sont arme fatale : l’éclairage (qu’on appellera latéral, frontal, rétro, bref comme on veut, mais qui est différent de celui des tablettes), accessible instantanément en appuyant sur un bouton, le seul en plus de celui de l’allumage. En environnement moyennement lumineux (je ne dis pas sombre), si vous activez cet éclairage en le gardant au niveau minimum, l’écran redevient totalement blanc et contrasté, comme si vous étiez au grand jour, en extérieur.
En environnement sombre, le soir au lit, par exemple, je monte d’un (seul) cran la luminosité. Dans ce cas, la lumière est légèrement bleutée (c’est inévitable pour cette technologie) : certains sont choqués par cet aspect bleuté, je considère au contraire que c’est très reposant. Dans ce type d’environnement, je trouve la lecture :
o plus reposante pour les yeux qu’une tablette rétroéclairée, même s’il faut relativiser fortement : avec un bon écran IPS (Google Nexus par exemple), et en réglant finement la luminosité de l’écran avec le logiciel de lecture, la différence devient très faible ;
o plus reposante au niveau musculaire : là, pour une lecture au lit d’une heure simplement, même avec une tablette très légère comme la Google Nexus (330g environ, soit 130g de plus qu’une liseuse), la différence est énorme, je peux vous la garantir :
o je ne parle pas de la différence de prix, car, ceux qui achètent une tablette, ont d’autres usages que la simple lecture…
2. Un écran HD 1024x758, au lieu de 800x600 pour les liseuses non HD : j’ai lu, çà et là, que cela ne faisait pas grande différence. Pour les illustrations, c’est un peu vrai, du fait de l’absence de couleurs et de la petite taille de l’écran ; par contre, pour la définition des polices, pour la netteté du texte, je ressens une vraie différence, qui se traduit par une moindre fatigue visuelle, d’autant que cette HD se combine avec les réglages possibles sur les polices dont nous allons parler.
3. Le troisième élément de confort pour la lecture est qu’elle est très paramétrable :
o Vous avez le choix entre un grand nombre de polices (j’utilise pour ma part Amasis) et pouvez en installer d’autres ; vous pouvez régler de manière fine la taille, l’interligne, les marges, forcer éventuellement la justification.
o Mieux, vous pouvez régler de manière encore plus fine la police utilisée avec le réglage avancé : vous pouvez ainsi paramétrer l’épaisseur et la finesse.
En combinant la HD et ces réglages, c’est la première fois que j’arrive à obtenir exactement l’affichage que j’estime idéal.
4. Bon, rien n’est jamais parfait, il y a quand même un truc qui m’agace, même si je m’y habitue. Ceux qui ont regardé des vidéos sur Internet, ont dû remarquer une bande noire en bas de l’écran pour l’accès aux paramètres de luminosité. Rassurez-vous, une option dans les paramètres permet de rendre cette bande noire transparente, invisible. Mais, même lorsqu’on règle les marges au minimum, à zéro, la marge du bas reste toujours importante, environ 1,3 cm. Ceux qui, comme moi, aiment que le texte occupe toute la page, ragent de cet espace perdu.
Même s’il existe une astuce pour s’en passer (un peu compliquée pour les débutants en informatique…), Kobo desktop (et donc un compte FNAC valide) est indispensable pour activer le wifi sur cette liseuse. Je l’ai donc installé, activé ma liseuse avec mon compte FNAC, puis, je l’ai désinstallé… car j’estime que cette application ne sert strictement à rien sur l’ordi. De la même manière, j’estime que, sauf urgence, il faut éviter d’acheter des ebooks directement avec la liseuse, bien que ce soit très facile, par wifi.
La raison en est simple. Je refuse d’acheter un ebook si je ne peux pas faire sauter les DRM de façon à en avoir la vraie propriété, et non un droit de lecture réglementé par un contrat que je n’ai pas les moyens de discuter, qui m’est imposé (notre groupe, Ebooks libres et gratuits lutte contre les DRM depuis longtemps). Et il est beaucoup plus simple de faire sauter ces DRM en achetant et téléchargeant l’ebook avec son ordinateur. Il y a de nombreuses méthodes pour faire sauter les DRM, je vous en explique une ci-dessous avec Calibre.
Les bibliothèques des liseuses sont souvent très moyennes, très au-dessous de ce que proposent certains logiciels de lecture sous Android, par exemple.
Mais là, elle ne s’en tire pas trop mal, à la condition d’installer le logiciel Calibre pour gérer votre bibliothèque d’ebooks sur votre ordinateur, logiciel dont toux ceux qui lisent des ebooks savent qu’il est presque indispensable (bibliothèque, conversions, etc).
La bibliothèque de la Kobo glo permet de trier ses ebooks par Titre, Auteur, type de fichier, Lectures récentes, Date ajoutée. Mais, si vous ajoutez 1000 ebooks dans votre liseuse, ce qu’elle supporte sans problème, ces modes de classement deviennent totalement insuffisants lorsque vous recherchez le 787e ebook dans l’ordre de tri choisi…
La Kobo glo offre une possibilité supplémentaire avec ses étagères. Lorsque vous créez une étagère, vous gardez, en son sein, les mêmes possibilités de tri, mais avec moins de titres évidemment, c’est donc beaucoup plus facile, et même confortable. Vous pouvez par exemple créer des étagères « Policier », « Science-fiction », « Nouvelles », « Contes », etc – genres et/ou catégories – selon vos goûts. Mais, normalement, il faut ajouter manuellement chaque titre à une étagère donnée, ce qui devient très galère pour 1000 ebooks…
Et le sauveur, c’est Calibre… Non seulement il gère parfaitement et totalement la Kobo glo, pour ajouter ou enlever des ebooks, par exemple, ou modifier des métadonnées, mais il permet de créer automatiquement des étagères et de ranger dedans automatiquement les ebooks. Prenons un exemple : Calibre permet, pour chaque ebook, d’associer une ou plusieurs étiquettes (tags) – catégories et/ou genres ; si vous voulez les exporter sur Kobo et ranger les ebooks dedans, il suffit de connecter la Kobo glo à l’ordinateur et de cliquer sur la flèche à côté de l’icône « Appareil », puis sur « Configurer cet appareil » ; voici comment je l’ai configuré :
1. Lire les métadonnées à partir des fichiers dans l’appareil : coché
2. Utiliser les sous-répertoires : coché
3.
Sauvegarder le modèle :
{tags}/{author_sort} -
{series}{series_index:0>2s| | – }{title}
4. Au-dessous
de « Specify a tags type column for automatic management :
tags (si
voulez créer des étagères avec des séries : series, si vous voulez créer des
étagères d’étiquettes et des étagères de séries : tags,series è virgule entre tags et series, par
d’accent sur le e de series)
5. Et vous cochez « Create Bookshelves » et « Delete Empty Bookshelves »
Tant que j’y suis, un autre réglage Calibre pour la Kobo : cliquez sur Préférences / Tableau de connexion de métadonnées :
1. Choisir format – epub
2. Choisir appareil – Kobotouch
3. Dans Modèle source, mettre : {series:re(([^\s])[^\s]+(\s|$),\1)}{series_index:0>2s| | – }{title}
4. Dans Champ de destination, choisir Title
5. Cliquer sur Appliquer
Ce réglage permet que, dans votre liseuses, s’affiche avant le titre, les initiales de la série, si elle existe, ainsi que le numéro dans la série, ce qui est pratique pour les sagas… A la place de {series:re(([^\s])[^\s]+(\s|$),\1), vous pouvez mettre {series), pour avoir le nom de série en entier au lieu des initiales, mais alors, votre titres seront sur 2 lignes dans la liseuse.
Vous le voyez, ainsi, grâce à Calibre, la bibliothèque de la Kobo glo devient sympathique et agréable à utiliser, d’autant qu’elle est « raisonnablement » rapide.
Je vous l’ai promis : même si c’est souvent expliqué sur Internet, rappel sur la manière de faire sauter un DRM, non pour pirater, simplement pour être propriétaire, vraiment, de ce qu’on a acheté.
1. Installer sur votre ordinateur Adobe Digital Editions (la dernière version est d’ailleurs sympa pour la lecture des epub sur ordinateur) et autoriser l’ordinateur – menu « Aide » / « Autoriser l’ordinateur » : vous n’avez qu’à entrer vos identifiants Adobe, ou à les créer si vous n’en avez pas.
2. Quand vous acheter votre ebook avec DRM, vous téléchargez un fichier d’extension acsm. Ouvrer ce fichier dans Adobe Digital Editions. Adobe Digital Editions va créer un fichier epub, avec le nom du titre acheté, dans le dossier Mes documents / My Digital Editions.
3. Télécharger les plugins Calibre anti-DRM et suivez les instructions du fichier A-LIRE.txt présent dans l’archive pour installer ces plugins dans Calibre.
4. Ajouter le fichier epub créé au 2. dans Calibre. L’epub présent dans la bibliothèque de Calibre n’a plus de DRM, vous pouvez l’utiliser librement.
Voilà, je crois vous en avoir dit assez pour vous donner envie de tester cette liseuse. Je signale quand même que d’autres liseuses de type glo – c’est-à-dire avec éclairage – et avec écran HD, vont sortir dans les 6 mois qui viennent…