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Auteurs contemporains


Alain Bouissière


Photo de Alain Bouissière

Alain Bouissière est né en 1946 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Touche-à-tout, anticonformiste, gentiment anarchiste et volontiers fantaisiste, sa famille le qualifie surtout d’instable délibéré : Tour à tour thanatopracteur (embaumeur) en région P.A.C.A. et Languedoc-Roussillon, puis V.R.P., gérant de société, peintre en bâtiment, à nouveau V.R.P., puis vendeur de tissus provençaux sur les marchés de Dordogne, il crée une boutique à Monpazier (24540) pour acheter rapidement, en 1996, le fonds de commerce de l’hôtel de Londres qu’il revend en 2004. Au cours de cette dernière période, il a l’idée de fonder l’association CO.R.U.P.S.I.S. : Comité pour la Réhabilitation et l’Usage (dans le langage parlé) du Passé Simple et de l’Imparfait du Subjonctif (d'où son surnom : Alain-Parfait du Subjonctif).

C’est l’histoire de cette aventure qui est relatée dans son livre Le bar du subjonctif, édité par Hatier en 1999.
La sortie de son livre devait faire l’objet d’une opération médiatique d’envergure mais des circonstances malheureuses (voir « annexes et documents ») ont fait avorter tous les projets.
Déçu par cette sortie ratée, Alain Bouissière a rapidement abandonné tout prosélytisme auprès des médias, fermé son site Internet www.corupsis.com, et, à la vente de son hôtel, s’est littéralement caché pour des raisons évidentes de manque de point de ralliement officiel. Depuis, il aurait repris, en Île de France, sa profession initiale de thanatopracteur et, à l’heure où nous éditons ces lignes, nous ignorons les activités actuelles de cet original qui n’accepte des contacts que par l’intermédiaire de son courrier électronique bouissiere.alain@wanadoo.fr.

Extraits d'un article de Jeanne de Ménibus paru le 26/11/1999 sur le site parutions.com

.../... Poussant un peu plus loin dans la douce provocation celui-ci publie aujourd'hui chez Hatier Le Bar du Subjonctif, un hymne inconditionnel à ce mode désuet dont le charme résulte justement de son incongruité. Préfacé par Jean Dutourd (adhérent 310) ce petit ouvrage, vivant et original, rassemble pêle-mêle des anecdotes, des extraits d'articles parus dans la presse régionale et nationale, ainsi qu'une sélection de lettres d'adhérents, sous des bannières astucieuses : « S.O.S subjonctif », « Le subjonctif de 7 à 97 ans » « Les subjugués du subjonctif », ou encore le « Tour du monde en subjonctif ».

Extrêmement abondantes, les missives qui jalonnent l'ouvrage sont édifiantes : le subjonctif n'est pas mort, loin de là ! S'il suscite souvent chez ses adeptes un retour vers des thèmes et des formes anciennes, il donne surtout envie de prendre la plume, ce qui est essentiel. Contre toute attente, on pourrait ainsi imaginer un renouveau de la langue française grâce à un nouvel usage du subjonctif. Car écrivains en herbe et écrivains confirmés s'en donnent à coeur joie pour vanter ses mérites. Ils rivalisent d'inventivité et s'essaient à toutes sortes de jeux de mots et de langue plus ou moins justifiés, mais qui tous contribuent à la saveur du recueil.

Sans aucun doute, c'est à haute voix qu'il faut lire Le Bar du Subjonctif. Car on éprouve une certaine jubilation à laisser ces voyelles inattendues courir sur notre palais. Comme on dégusterait un bon vin on se régale de la musicalité des désinences et de leur veine poétique.

Il existe ainsi peut-être un art de vivre au subjonctif ouvert à toutes les générations et à toutes les nations, dans lequel un ordre deviendrait un conseil avisé, une faute une petite erreur de parcours aisément pardonnée. En définitive, apprécier le subjonctif imparfait et le passé simple, c'est sans aucun doute faire acte de tolérance et, au delà, montrer beaucoup de tendresse pour les petits travers de l'humanité. Il était donc nécessaire que le subjonctif retrouvât sa juste place dans notre existence. Et quelle meilleure jeunesse pour lui qu'une place sur Internet ? Nous nous devions de la lui offrir.

Commentaire :

Que dire de plus après ce bel article, si ce n'est que ce livre est un bain de fraîcheur intellectuel et humain car le message délivré dépasse largement la seule question du subjonctif et nous offre une vision de la société qui n'est pas pour me déplaire. Nous offrons ce livre à tous les amoureux de la langue française, en les invitant à laisser nombreux leur commentaires.

Subjonctivement vôtre, Coolmicro